<< Malgré les apparences ... >> [For Chanty ♥]

Dernière édition par Joanna Stacy's le 4/1/2013, 15:06, édité 2 fois

Pourquoi suis-je là ? Il y a des jours où j'aimerai ne plus être. Mourir. Sentir la vie quitter mes entrailles, et revivre enfin d'une autre façon. Ou pas. Tout ce que je souhaites, c'est rejoindre l'amour que je n'ai jamais connu. Non je ne suis pas folle, du moins je ne crois pas l'être. Je suis juste en quelque sorte amoureuse d'un homme, qui est -ou plutôt était ...- loin d'être parfait, mais avait un courage exemplaire. J'ai entendu ses exploits rapportés dans les bouches des sorciers que j'ai rencontré. J'étais encore jeune, et je n'avais pas encore l'âge d'être à Poudlard. L'annonce de sa mort m'avait énormément attristée, sans savoir pourquoi. Et ce sentiment n'a jamais disparu de mon esprit. Au plus profond de mon coeur, son image est restée gravée.
Je ferme les yeux. Je me vois dans une clairière. Je repense à tout ça. Le désespoir, la tristesse, la colère, et tout un tas d'autres sentiments tous aussi terribles les uns que les autres, m'envahissent. Je m'égare dans un flot de pensées étranges et noires. Je tente de garder mon calme et de ne pas perdre le contrôle. Mais je perds pieds. Je tombe à genoux sur le sol clair. Je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. J'inonde le sol et créé une flaque d'eau [clin d'oeil à Levela, fais attention à pas te noyer ]. J'aimerai tellement mourir. Je ne parviens pas à chasser ces sombres pensées de ma tête. Je ferme les yeux et je tente, désespérée, de rejoindre les cieux pour toujours. Mais une main se pose sur mon épaule. Je me retourne, le visage balayé de larmes, et je vois l'être cher. Il est là. Il cherche à me réconforter. Le masque est tombé. Il me sourit, et je fonds. Mon amour se révèle plus fort que jamais. Il me prend dans ses bras, et je revis.
Mes yeux s'ouvrent, et les larmes coulent à nouveau. Je les repousse du revers de la main. Jamais cela n'arrivera, je devrais m'y faire. Mais le désespoir ne me quitte pas. Je souhaite plus que tout vivre à ses côtés, même si je dois faire mille sacrifices pour y parvenir. Je donnerais ma vie pour ça. Mais cela m'est impossible. Plus rien ne me retiens ici. Rien.
Que faire ? Attendre que le désespoir me tue ? J'ai assez attendu. Je souffre depuis plus de dix ans de son absence. Et personne n'est capable de me réconforter. Je fais peur à tout le monde, comme lui. Mais j'ai un bon fond derrière mon masque, comme lui. Il est mort seul. Je veux mourir. Même seule. Nous avons tellement de points communs. Mais il ne me connait même pas ! Je repousse mes cheveux de mon visage. Ils sont d'un noir de jais. Comme les siens ... Cela fait couler de nouvelles larmes. Que je suis bête ! J'aime un homme que je n'ai jamais connu. Cet homme aimait passionnément une femme, qui a épousé et donné un enfant à son pire ennemi, l'Héritier.
Tant de choses se bousculent dans ma tête. Il n'a pas pu m'aimer. Il ne m'aurait pas aimée, de toute façon, s'il avait encore été en vie. Je veux mourir. Aller le retrouver. Je sais que cela ne changera rien à nos relations. Je veux seulement voir son visage, le voir.
Je l'ai seulement vu en photo dans le journal. Et cette image m'a touchée dès le début.
Ce n'est pas l'homme idéal, loin de là. J'ai eu de nombreuses descriptions très fidèles à son propos, et je me suis forgée une image très réelle. Une homme grand, au visage blanc, dur et froid, et aux longs cheveux noirs. Il détestait littéralement les élèves, en particulier ceux de Gryffondor. Il avait cette allure droite et rien ne pouvait le faire vaciller. Il s'éloignait dans le couloir d'un pas pressé, sa longue cape noire volant derrière lui.
Apparemment, à part pour son courage et son passé difficile, Severus Rogue n'était apprécié par personne. A part par moi. Mais ça, il ne le saura jamais.
J'aimerai tellement le retrouver, lui parler, le mettre en confiance. Lui confier mes sentiments, éviter d'être rejetée. Lui prouver mon amour pour lui. Découvrir qui il est vraiment, et faire tomber ce masque qu'il porte pour cacher sa vraie personnalité. Je sais qu'il n'est pas comme il veut le faire croire. La preuve, il est capable d'aimer.

J'essuie mes larmes. Puisse-t-il reposer en paix, et être heureux là où il est. J'honorerai sa mémoire à jamais.

Je ne me suis même pas rendue compte à quel point j'ai marché. J'étais encore dans le parc de Poudlard il y a quelques minutes. Peut-être le temps avait-il passé si vite que je ne l'avais pas vu défiler ? Peu importe. J'avais senti ce besoin de sortir, exprimer ma colère et ma tristesse. Toutes ces pensées avaient besoin de sortir avant de déborder. Je devrais utiliser la pensine, cela me ferait du bien.

Il fait nuit. Je me rends compte que mes pas m'ont conduit bien plus loin. Je suis près de la forêt interdite, désormais. J'entends des grondements suspects venant de cette direction. Contrairement aux autres je n'ai pas peur. J'y vois un sentiment d'espoir. Si je me fais attaquer par des animaux inconnus, je mourrai, et mon souhait sera exaucé.

Je m'apprêtais à entrer dans la forêt lorsque j'entends des bruits de pas. Ils viennent dans ma direction. Ou plutôt, quelqu'un est ici, marche vers moi sans avoir connaissance de ma présence. Je présume que cette hypothèse est la bonne, car quelques secondes plus tard, une silhouette se heurte à moi? Décidément je n'ai vraiment pas de chance ! J'allais enfin pouvoir mettre fin à mes jours, mais le ciel en a décidé autrement. Qui est-ce qui peut bien se promener hors du château, la nuit tombée ? J'essaye de percevoir une visage à travers la pénombre mais je ne discerne rien d'autre que le noir.

<< Qui est-ce ? >> demandais-je d'une voix faible, en essayant de cacher les sanglots qui secouaient encore mon corps.

Sujet: Re: << Malgré les apparences ... >> [For Chanty ♥] 3/12/2012, 20:51

« Le ciel est pour ceux qui y pensent. »
de Joseph Joubert

Parfois Edward s’égarait. Bien que cela arrive rarement, cela se produisait. Il n’y avait pas d’avertisseurs, pas de conditions particulières qui auraient pu prévenir une telle absence. Non, le jeune homme perdait son sourire et son charisme. Devenait pâle et fantomatique et gagné facilement cinq années. C’était une transformation aussi fascinante qu’effrayante. Voir ces épaules larges s’affaissaient, ce regard si vif devenir néant et l’expression malicieuse se ternir. Comment avait commencé cette journée ?

Décembre ? Déjà ? Sans doute, le temps était si pressant… Le ciel était bas, d’un gris qui tirait sur le blanc et l’air embrumé. La température ne dépassait pas le zéro et chacun avait préféré s’enfermer dans son dortoir autour d’une cheminée magique quand le soir était tombé. Par les fenêtres on pouvait apercevoir quelques téméraires qui révisaient dans le parc de Poudlard sous le regard presque inquiet des professeurs les plus attachés. Pourtant il ne neigeait pas. Pas aujourd’hui du moins. Peut-être demain, qui sait ? Toujours est-il que ce jour-là Edward Lawford ne vaquait pas avec les siens à une quelconque fourberie ou même un apéritif précoce. Ce jour-là Edward faisait brûler la dernière lettre de son père.

Il toisait le fin papier dont le tissage à la main et l’encre en sang dragon rendaient le prix exorbitant. Il fixait avec une froide attention le feu qui léchait avec lenteur les coins du parchemin les roussissant peu à peu pour finalement dévorer la lettre toute entière. Dans ses yeux se succédaient par alternance deux émotions. La première était hargneuse, si violente, si haineuse, qu’il était surprenant que le jeune homme reste assis. La seconde, quant à elle, était une lassitude empreinte de souffrance et d’incompréhension qui figeait les traits du jeune homme. Ce paradoxe effrayant qu’exprimait son regard avait suffi à repousser ses camarades de maison, de toute façon guère connu pour leur courage.

Et puis, la feuille consumée, Edward s’était levé brutalement. Il avait quitté le dortoir en claquant la porte et personne n’avait osé le retenir. A vrai dire les serpents avaient rapidement repris leur conversation, certain n’hésitant pas à faire part d’hypothèses grotesques concernant l’attitude de l’héritier Lawford. Mais après tout peu importe, le blond se fichait de leurs messes basses à présent. Son cœur était oppressé par le venin des souvenirs que lui avait laissé son père. Ce fut un miracle que personne ne le remarque à une heure si tardive. Il ne prenait aucune précaution et ses pas résonnaient avec colère sur le sol pavé de l’école magique.

Pourquoi ?! Pourquoi ce fou continuait-il à le poursuivre ! Edward ne supportait pas ces chaînes que son géniteur lui imposé de par ses rêves étouffants et sa folie oppressante. Lui qui rêvait de liberté et d’inexploré. Lui qui haïssait les attaches et les valeurs comme la loyauté ou encore les amitiés éternelles. Il ne voulait pas vivre de choses stables. Les habitudes et la monotonie dévoraient les hommes. Il voulait vivre de bonheurs éphémères, ne connaître que l’instant présent, se passer de passé et d’avenir.

L’air glacial le saisi à la gorge. Il venait de pénétrer le parc. Il contempla avec rage l’étendu d’herbe sombre à peine éclaire par une lumière qui flottait maladroitement dans les airs. Le vent glacé lui brûlait les poumons mais ce soir rien ne semblait en mesure de refroidir sa colère. Il se sentait à l’étroit confiné entre les murs du château. Il se sentait simple mouton naïf et dupé dans cette enceinte faites de règles et de devoirs. Et ses barreaux invisibles et intouchables lui rappelaient avec sadisme son impuissance. Il se sentait comme un animal sauvage rendu fou par la cage qui le privait de liberté. Alors il continua à avancer.

Avancer jusqu’à ce que les bois sombres et hostiles de la forêt Interdite se referment autour de lui. Il défiait les lois et cet acte aussi dangereux qu’inutile lui donnait vaguement l’impression de pallier son impuissance. De montrer qu’il n’était pas qu’un simple pion, mais bien un joueur à part entière. Son corps, lui, rechignait avec mécontentement. Les lèvres du sang-pur étaient bleuies par le froid et un observateur attentif aurait remarqué qu’il flageolait dangereusement sur ses jambes. Il serra les dents avec mépris devant ce corps qui s’escrimait à lui faire entendre raison et par esprit de contradiction s’enfonça un peu plus entre les arbres dont les corps maigres et menaçants s’élevaient vers le ciel. Inconscient mais pas stupide le garçon sortit tout de même sa baguette en murmurant un « Lumos ». Aussitôt une lumière bleue verte grésilla au bout du bâton, d’abord chancelante puis assez vive pour voir à un peu plus de deux mètres devant soi.

Cet acte de concentration eut le mérite de faire réaliser à Edward qu’une mort d’hypothermie l’attendait s’il restait la nuit ici. Le froid triomphant finalement de ses ardeurs, il se retourna vers la sortie de la forêt. De toute manière il se sentait mieux, apaisé. La sensation d’emprisonnement avait faibli et le manque outrageant de confort du lieu, l’attirait vers le dortoir confortable de sa maison aussi surement que la nuit succède au jour. Confiant et peu attentif Edward ne remarqua pas la dame brune au maquillage dégoulinant qui se tenait devant l’entrée de la forêt. Et bêtement il la percuta. Avec le choc le Lumos déjà vacillant du blond s’éteignit, et c’est avec une certaine lassitude mêlée d’agacement que ce denier songea à l’utilité d’un tel sortilège si l’on ne regardait même pas où on allait.

« Qui êtes-vous ? »

Sous la voix rauque et faible il reconnut son professeur en divination. A la fois choquée d’imaginer la femme d’habitude si professionnelle en larmes et en même temps découragé par la poisse qui avait conduit cette prof jusqu’à lui, Edward se permit une grimace et une poignée de secondes de silence supplémentaire. Pour finalement choisir de laissait la lumière éteinte et de tenter une approche naturelle. Naturelle. C’était un peu son truc ça…

« Edward Lawford, vous êtes Miss Stacy’s ? Vous n’avez pas l’air d’aller bien, besoin d’aide ? demanda Edward espérant sans y croire que les raisons de sa présence passeraient inaperçues. »

Dernière édition par Joanna Stacy's le 4/1/2013, 15:08, édité 1 fois

<< Rejeter ou accepter pour une fois ? >>

La silhouette se faufile un peu à l'écart de moi. La personne doit se sentir idiote de m'avoir foncé dedans. Et moi je me sens d'autant plus idiote d'avoir été démasquée, en pleine baisse de moral. Habituellement, moi, si professionnelle, si impassible, je suppose que personne ne m'aurait imaginé dans une telle situation.

« Edward Lawford, vous êtes Miss Stacy’s ? Vous n’avez pas l’air d’aller bien, besoin d’aide ? demanda Edward espérant sans y croire que les raisons de sa présence passeraient inaperçues. »

Et en plus c'est un élève ... C'est le pompon ce soir ! Bref, je ne vais peut-être pas m'énerver pour si peu. Son nom revient en éclair dans mon esprit. Edward Lawford ... Elève de Serpentard en 5° année. Je le reconnais.
Je chasse rapidement la pensée de Serpentard de mon esprit, je me suis assez fait de mal pour ce soir. De plus, je ne vais pas me remettre à pleurer devant lui. Même si c'est presque inévitable. Pour m'en empêcher, je prends une profonde inspiration et répond d'une voix ayant quasiment reprit son assurance :

« Bonsoir Mister Lawford ... Je suis désolée que vous m'ayez vu dans cet état très ... Négatif. Mais je ne pense pas que vous puissiez m'aider, personne ne peut m'aider ... »

Je veux éviter d'en dire trop sur mon état. C'est un élève, et même si c'était quelqu'un d'autre, je ne suis pas sure de faire confiance à n'importe qui. La seule personne en qui j'ai confiance dans ce monde de vivants, c'est Levela Twicies, la directrice, celle qui a sur m'accepter et me comprendre malgré mes nombreux défauts et états d'âmes. C'est la seule personne à qui j'ai réussi à me confier, à confier mes peines.

Je n'ose pas allumer ma baguette. Me rappeler que la lumière existe sur cette terre, me ferait plus que mal. Et puis je voudrais éviter qu'un élève voit mon horrible figure balayée de larmes. Je ne suis déjà pas habituellement belle à voir, alors là, je préfère éviter la crise cardiaque. Je ne veux pas tuer les autres, alors qu'ils ne le désirent pas. Je veux simplement me tuer moi-même. Mais ceci est impossible.

Je chasse à nouveau ces pensées négatives de mon esprit. Eh oh Joanna ! Tu es en conversation avec un de tes élèves, qui t'as surpris en position disgracieuse et peu avantageuse pour toi ! Ressaisis-toi ! Je m'efforce de garder mon sang-froid, et de refouler les émotions qui parcourent mon corps. Suis-je prête à me confier une nouvelle fois, à un élève ? Je n'en suis absolument pas sure. Je préfère attendre de voir la réaction du jeune homme, et voir la tournure de la conversation avant de m'avancer.

[Désolée c'est vraiment pourri >.< Je suis inspirée mais je sais pas trop quoi rajouter et où .... Bref je ferais mieux pour la suite, enfin j'espère ! Et petite précision, les codes même simples genre

ne fonctionnent pas à la prévisualisation mais ils fonctionnent lorsque l'on met 'répondre' et que l'on descend dans les messages précédents ... Bizarre ... Okok ]

Sujet: Re: << Malgré les apparences ... >> [For Chanty ♥] 26/12/2012, 00:22

« Il faut que le hasard renverse la fourmi pour qu'elle voie le ciel. »
Proverbe arabe

L’institutrice n’avait pas l’air ravi de le reconnaître. Edward vit passer dans ses yeux un éclair de désespoir au moment où elle l’identifia. Nonchalamment il laissa ses lèvres s’étirer dans un grand sourire que les professeurs les plus mal lunés auraient qualifié d’insolent, peut-être même d’impertinent. La vieille bique de divination l’avait déjà rangeait dans la case « Serpentard insupportable » et ce jugement infondé agaçait profondément le jeune sang-pur. Le blond observait la brune reprendre contenance, ses yeux maintenant habitués à l’obscurité. Elle papillonnait des yeux, bloquait sa respiration, il lui sembla même la voir s’agripper aux bas de sa robe de sorcière. Après avoir chassé tous ses démons, se fut presque fermement que la sorcière répondit :

« Bonsoir Mister Lawford ... Je suis désolée que vous m'ayez vu dans cet état très ... Négatif. Mais je ne pense pas que vous puissiez m'aider, personne ne peut m'aider ... »

L’héritier Lawford haussa un sourcil. S’il avait jusqu’ici repoussait d’éventuels hypothèses sur la santé mentale de sa prof c’était désormais trop tard. La pauvre femme semblait complétement à l’Ouest. D’ailleurs comment ne pas avoir pitié devant cette devineresse que le froid faisait trembler comme une feuille et qui parlait comme si elle était seule. Si cela n’avait tenu qu’à lui Edward l’aurait sans doute abandonné ici pour rejoindre la chaleur de l’âtre, mais deux raisons le maintenaient cloué ici. La première était que bien que madame Stacy’s soit pour le moment trop perdu pour s’apercevoir qu'il avait enfreint le règlement en quittant Poudlard après le couvre-feu et s’éloignant autant, la brusquait par un départ trop brutale aurait tôt fait de lui remettre les idées en place.

La seconde raison était que s’il apprenait demain qu’elle était morte d’hypothermie, il aurait du mal à ne pas se sentir un peu coupable. Et il avait besoin de tous sauf de ça. Etouffant un soupir contrarié le Serpentard retira le gilet qui avait jusqu’ici réussis à le préserver du plus gros de cette nuit glaciale et le posa sur les épaules de la sorcière. Désormais gelait jusqu’aux os le blond serrait les dents pour ne pas grelottait. Maudite saison que l’hiver ! Promis il ne mettait plus le nez dehors avant une bonne semaine après ça !

Délicatement il posa une main sur l’épaule de la jeune femme. Il chercha à capter son regard, tentant de ne pas trop s’attarder sur les yeux dont le maquillage dégoulinait abondamment. Il la sentait toute frêle sous sa paume large, c’était… Déstabilisant. On ne s’attendait pas à ce qu’une adulte aussi autoritaire et posée, puisse n’être en fait qu’une brindille capable de céder à la moindre bourrasque un peu plus violente que les autres. Ses doigts qui commençaient déjà s’engourdir lui appelèrent qu’il devait se dépêchait de rentrer au plus vite :

« Mais non Miss Stacy’s, voyons ! Vous n’êtes pas seule. Allons, il faut quitter cet endroit, c’est dangereux comment comptez-vous assurez vos cours si vous avez 40 de fièvre demain ? lui dit-il doucement. »

Sujet: Re: << Malgré les apparences ... >> [For Chanty ♥] 27/12/2012, 03:59

<< Je ne crois plus personne. >>

Je perçois un flot de pensées provenant de l'esprit du jeune homme. Mais compte tenu de mon état, je suis incapable de les discerner correctement. Je suis exténuée, comme si je venais de rentrer d'un long voyage autour du monde. Je sèche mes yeux, et empêche de nouvelles larmes de se frayer un chemin jusqu'à eux. J'ai assez pleuré, je me suis ridiculisée devant un élève, j'ai suffisamment pensé à Lui ... Non je ne pleurerai plus.
Pour ne plus penser à tout ça, je me concentre sur les propres pensées du garçon. Il ne semble pas avoir grande pitié pour moi, malgré ce qu'il tente de montrer. Il se moque même de moi. Mais je m'en fiche, à quoi bon s'en formaliser ? Je sais que les élèves ne m'apprécient guère, j'en suis consciente.

Le jeune homme hésite entre partir, et retourner se réchauffer au château, ou alors rester pour ne pas paraître impoli. Peu m'importe son choix, cela m'est totalement égal. Comme pour refouler un peu plus ses pensées négatives, Edward ôte son gilet, et s'avance vers moi pour m'en couvrir les épaules. Cela me réchauffe. Pourtant, j'avais beau grelotter, je ne ressentais pas spécialement la morsure du froid. C'est comme si la connexion entre mon corps et mon cerveau s'était rompue. Mais je préfère ne pas y porter attention.

Le jeune Serpentard prend alors sa respiration, pour tenter d'adopter un ton doux et rassurant :

« Mais non Miss Stacy’s, voyons ! Vous n’êtes pas seule. Allons, il faut quitter cet endroit, c’est dangereux. Comment comptez-vous assurer vos cours si vous avez 40 de fièvre demain ? »

J'ai l'impression qu'il se fiche de moi. Même si en apparence, j'y ressemble énormément, je ne suis pas un enfant qui a fait un vilain cauchemar, et qui a besoin qu'on le rassure. Mais personne ne peut comprendre ça. Alors je le laisse faire. Je n'ai pas envie de batailler et de défendre ma dignité, du moins, pas ce soir. J'ai simplement envie d'aller dormir, maintenant. Avant de me coucher, je prendrai un peu de potion sans rêves, pour contribuer à mon bon sommeil. Mais pour pouvoir faire tout cela, il faut déjà que l'on ai regagné le château.

Je lui emboîte le pas, d'un air décidé. Je n'ai pas l'intention de me faire dominer à nouveau, j'ai déjà assez servi de caniche ce soir. A moi de prendre mes propres décisions, je ne suis pas mourante, à ce que je sache.

* Même si j'aimerai bien ... * murmure alors une petite voix dans un recoin de ma tête.

Je chasse cette pensée de mon esprit. Comme si ma vie n'était pas assez difficile, il faut que ma conscience en rajoute !
Je n'ai aucunement envie de rester une minute de plus dans ce parc. Je ne peux plus supporter le fait de devoir affronter ce paysage désolé et froid, qui me rappelle chaque fois le même visage, la même personne ...
Non, je ne veux pas y penser.

Je continue à marcher d'un pas résigné, sans changer d'allure. Je me sens reprendre des forces. Je lance alors au jeune homme, qui me suit toujours :

« Pas un mot sur ce que vous venez de voir, Mister Lawford. Si jamais j'entends un seul bruit qui court sur cette histoire, vos méfaits nocturnes seront eux aussi contés. » dis-je d'un ton sérieux.

Puis je rajoute, dans un murmure :

« Je vous en supplie ... »

Je n'ai aucunement envie de perdre du temps. J'en ai déjà perdu bien assez comme ça. Alors autant mettre les choses au clair tant qu'il en est encore temps, n'est-ce pas ?
Je m'arrête, me plaçant face au Serpentard, attendant sa réponse à ma précédente requête.

Dernière édition par Edward Lawford le 23/1/2013, 19:33, édité 2 fois

Malgré les apparences...
Avec Joanna Stacy's

Elle se redresse se décompose. Tant d’émotions filent sur son visage. Son cœur semble son contorsionnait sous le poids d’un fardeau devenu insupportable. Edward sent cette angoisse, ces dilemmes. Il sent le combat de mépris naissant pour sa propre hypocrisie et un vide aux allures de gouffres. Mais il ne fait rien barricade cette sensibilité qui tente de pointer vers l’extérieur. L’hériter refuse d’aider cette femme, chacun son lot de souffrance et le monde est bien mieux rangé. Si l’on s’attarde sur les visages douloureux, les larmes innocentes, on perd pied. C’est ainsi, c’est inévitable et prévisible.

La femme s’écarte de lui reprend son cœur en main et détourne le regard. Elle scrute le paysage comme pour y déceler une présence et le Serpentard y devine un être cher absent. Puis sans prévenir la directrice de Serdaigle reprend une démarche rapide vers le château. Non pas rapide d’ailleurs plutôt ferme et déterminé. Sans vraiment chercher à mieux comprendre les sentiments confus de son professeur le jeune homme suit d’une démarche engourdie par le froid. Il frissonne. Le fait de ne pas voir son professeur réagir à la basse température l’interpelle, mais après tout cette dernière porte son gilet peu de chance pour qu’elle soit à l’article de la mort.

Par-dessus son épaule elle me crie comme pour se donner du courage :

« Pas un mot sur ce que vous venez de voir, Mister Lawford. Si jamais j'entends un seul bruit qui court sur cette histoire, vos méfaits nocturnes seront eux aussi contés. »

C’est qu’elle reprend du poil de la bête la petite ! A peine sacrifie-t-il son gilet pour son profit qu’elle le menace de tout balancer. Fort heureusement son marché pour gamins semble aussi parler de le couvrir. Tant mieux ! S’il a un prof de son côté la vie sera plus facile. Eternel joueur Edward imagine une moue colérique et professionnelle sur Mlle. Stacy’s pendant que cette dernière lui tourne le dos. Il l’entend murmurer quelque chose qui se perd dans le vent glacial. Mouai, peut-être pas si déterminé que ça, finalement.

A nouveau son corps se raidit et elle se tourne face à Edward. Planté comme un piquet, grelottante dans le gilet trop grand pour elle. Il ne faut pas croire que le jeune Lawford n’a aucun respect pour ses aînés. Se serait mentir. Edward tient sa mère et les femmes en général en haute estime. Seulement il estime que leur vie est fade, sans intérêt. Comme la plupart des gens arrivé à un certain âge ces personnages s’imposent des limites. Des limites pour que leur vie soit à jamais le même rituel, qu’elle reste éternellement bien rangée et que jamais au grand jamais il ne puisse faire « d’écart ». Car ils s’existaient ces hommes et ces femmes qui étaient terrorisé par l’aventure. Qui voyait dans chaque péripétie une source de peine et de danger.

Non, décidément cette façon de penser ne lui correspondrait jamais. Lui il se nourrissait de cette constante aventure et de ses provocations, ses histoires sans lendemain et sa façon de profiter sans compter qu’il tirer sa plus grande force.

« Je me doute Miss que c’est un marché convenable pour nous deux, bien que je n’ai jamais vu l’intérêt de dévoiler vos histoires. Mais laissez-moi vous poser une question, si vous êtes triste au point de risquer l’hypothermie pour quoi êtes-vous seule ? Vous des amis miss, des gens avec qui vous parlez, avec qui vous riez, des gens qui vous apprécie. Pourquoi alors que votre morale est à zéro vus isolez-vous ? fit Edward.»

Le Serpentard posait à son tour son regard transperçant sur l’institutrice. Il lui montrait à travers cette question à qu’elle point leur vision du monde divergeait. Lui quand il était mélancolique, bien que ça arriva peu souvent, allait à une fête, faisait une partie d’échec magique avec quelques habitués ou encore acheté un nouveau jeu. Au lieu de s’enfonçait dans cette léthargie qui caractérisait la déprime, il agissait. Chercher la solution pour se changer les idées et souvent ce n’était pas si dire que l’on voulait se le faire croire.

@Gabrielle Thomson

Sujet: Re: << Malgré les apparences ... >> [For Chanty ♥] 22/1/2013, 21:54

<< A quoi bon ? >>

Diverses expressions passent sur le visage du jeune homme, à l'entente de mes dernières paroles. Une faible lueur de respect illumine un instant son regard. Mais elle disparaît aussi vite qu'elle est apparue. Un lueur plus forte, de mépris et de colère cette fois, envahit son regard. La compassion n'a pas duré longtemps ! Mais je n'en ai rien à faire. J'attends simplement de voir s'il accepte ou non ce marché que je lui ai proposé. Et la réponse ne tarde pas à venir :

« Je me doute Miss que c’est un marché convenable pour nous deux, bien que je n’ai jamais vu l’intérêt de dévoiler vos histoires. Mais laissez-moi vous poser une question. Si vous êtes triste au point de risquer l’hypothermie, pourquoi êtes-vous seule ? Vous avez des amis, miss, des gens avec qui vous parlez, avec qui vous riez, des gens qui vous apprécient. Pourquoi alors que votre moral est à zéro, vous isolez-vous ? »

Sa réponse ne m'étonne pas. Je ne m'attendais pas à ce qu'il comprenne la signification profonde de mes sentiments, étant donné que je ne la connais pas moi-même. Je ris faiblement intérieurement. Des amis, des personnes avec qui je ris ... N'a-t-il pas lui même des personnes avec qui il parle, sans pourtant se confier à eux ? Certes, je connais ce genre de personnes. Mais ça n'en fait tout de même pas des confidents. J'ai toujours vécu dans la solitude, et la perspective de confier mes peines et mes états d'âmes aussi profonds soient-ils, à un collègue, ce ne serait pas prudent. Ca relâcherait un poids énorme, certes, mais c'est tout simplement impossible. A moins de trouver la personne idéale, qui soit dans le même cas que moi, ou un cas semblable, et qui a toujours eu peur de se confier. Mais je connais des tas de gens, et aucun ne semble dans ce genre de situation.

Non. Je suis la seule dans ce cas. Pourquoi m'obstiner à chercher quand je connais la réponse et l'issue ? Enfin, l'issue ... Il n'y a pas d'issue, justement. Et puis pourquoi s'inquiéter pour moi ? S'il ne s'était pas promené dans le parc à cette heure tardive, il ne m'aurait pas découverte, et jamais il ne se serait posé de questions. Surtout qu'il n'éprouve aucune compassion pour mon cas, et n'a pas vraiment de respect envers ses professeurs. Demain, je recommencerai une nouvelle journée, comme je le fais habituellement, dévorant une journée de plus, me rapprochant de la rentrée encore plus. Encore une journée comme les autres. C'est ce que je penserai au fond de moi. Mais en apparence, je reprendrai ma figure habituelle : masque impassible et froid, aucun sentiment. Comme lui. NON !

Pour ne pas ressasser les précédents épisodes, douloureux soient-ils, je prends la parole d'une voix sûre :

« Je connais des personnes avec qui je m'entends bien, il est vrai. Mais tout cela va bien plus loin. Il est question de confiance extrême. Révéler une partie de son histoire, de son âme à quelqu'un, c'est lui confier un lourd secret, et une partie de sa vie, en quelque sorte. Et je n'ai rencontré personne digne de posséder ma totale confiance. Je ne fais entièrement confiance à personne, c'est ma nature. Et puis je ne suis pas sûre qu'en parler m'aiderai beaucoup. Ca me soulagera peut-être, mais après en avoir parlé, tout redeviendra comme avant, comme si je n'avais rien fait. Mais il n'y a que moi pour comprendre exactement qui je suis. »

Même qui je suis, je ne suis pas totalement sûre de le savoir. Alors le comprendre ... Mais si on me prend au mot, personne ne me connaît vraiment. Ils ne savent pas. Moi je sais ce que j'ai traversé, si difficile que ce soit. Je sais ce que j'ai enduré, les souffrances morales, cette perte d'un être que je n'ai pourtant pas connu, qui m'a énormément affectée. Cet amour impossible et tragique. Ma personnalité complexe et insondable. Mon caractère impossible. Mon âme dépourvue de toute sensation de joie. Je n'ai connu que peu d'états parfaitement révélés. La tristesse profonde, la colère, et l'état neutre. Car l'état dans lequel les gens me prennent pour 'heureuse et sereine' n'est en fait que l'état neutre, sans sentiment particulier. Je ne suis pas triste. Mais je ne suis pas heureuse non plus. Je suis incapable d'être heureuse. Je le serai peut-être le jour où Severus sera ressuscité et viendra me demander en mariage. Mais bien sur, cela n'arrivera que quand un gnome de jardin dirigera le monde Magique !

Bref, passons à autre chose. Je préfère garder mes réflexions philosophiques pour moi quand je serai seule. Le Serpentard est toujours là, réfléchissant à mes paroles bien neutres, grelottant. Il fait froid, je ne l'avais pas remarqué. En même temps je ne ressens pus grand chose. J'ai autre chose à faire que de me préoccuper de la température extérieure. Et chacun ses problèmes !

Sujet: Re: << Malgré les apparences ... >> [For Chanty ♥] 30/1/2013, 17:28

Malgré les apparences...
Avec Joanna Stacy's

La sorcière pense. Autour le monde semble respirer, de cette respiration douce et profonde qui caractérise si bien la nuit. Le froid a fermé la porte de la plupart des créatures, mais le vent insensible à ces températures continuent de faire bruisser les feuilles de la forêt. C’est comme un immense théâtre, au milieu duquel on aurait condamné deux acteurs. Un étrange hasard, une douteuse coïncidence, une blague amère de la vie. Dans le train-train du quotidien on n’aurait pas dû les voir face à face, on n’aurait pas dû entendre des répliques sérieuses, des larmes effacées, des questions d’ordre privée.

Pourtant ils étaient là. S’opposant aussi bien physiquement que mentalement. Lui grand, blond, jeune et joueur. Elle brune, frêle, sombre et adulte. C’étaient des acteurs malchanceux à qui la vie avait offerts une brise glacé et un tapis de neige. Edward n’aimait pas ce froid saisissant, pas plus qu’il n’appréciait la confusion dans laquelle était plongée son professeur. Elle le fixait avec intensité par intermittence, comme si elle pouvait sondait l’âme du Serpentard. Ce dernier préféré ne pas y songer la violation des pensées d’autrui étant pour lui un acte d’une ignominie digne des pires mages noirs.

De toutes les façons sont esprit était accaparé par bien d’autres pensées. La première était un besoin urgent de se réchauffer avant d’être malade pour le reste de la semaine et la seconde une impatience naissante pour la platitude de cette sorcière. Il était clair que la manière dont il redécouvrait celle-ci à peine plus vivante qu’un spectre et tout juste plus sociable était loin de lui donner envie de connaître la directrice de Serdaigle. La voix de Miss Stacy’s perturba le sifflement du vent dans les branches :

« Je connais des personnes avec qui je m'entends bien, il est vrai. Mais tout cela va bien plus loin. Il est question de confiance extrême. Révéler une partie de son histoire, de son âme à quelqu'un, c'est lui confier un lourd secret, et une partie de sa vie, en quelque sorte. Et je n'ai rencontré personne digne de posséder ma totale confiance. Je ne fais entièrement confiance à personne, c'est ma nature. Et puis je ne suis pas sûre qu'en parler m'aiderai beaucoup. Ca me soulagera peut-être, mais après en avoir parlé, tout redeviendra comme avant, comme si je n'avais rien fait. Mais il n'y a que moi pour comprendre exactement qui je suis. »

C’est qu’elle reprend du poil de la bête la petite ! A peine sacrifie-t-il son gilet pour son profit qu’elle le menace de tout balancer. Fort heureusement son marché pour gamins semble aussi parler de le couvrir. Tant mieux ! S’il a un prof de son côté la vie sera plus facile. Eternel joueur Edward imagine une moue colérique et professionnelle sur Mlle. Stacy’s pendant que cette dernière lui tourne le dos. Il l’entend murmurer quelque chose qui se perd dans le vent glacial. Mouai, peut-être pas si déterminé que ça, finalement.

Edward songea que la devineresse ne devait pas connaître la notion de psychomage. Ou alors elle était tellement prostrée dans sa douleur qu’elle ne se rendait même plus compte de ce qui pouvait lui apportait. On se confit plus facilement à un inconnu car quelque part il ne peut exercer aucune influence sur notre vie. Peut-être que c’était la solution à la peine de l’institutrice d’ailleurs. Peut-être que quelques rendez-vous avec un psychomage lui permettrait d’y voir plus clair. Néanmoins s’en s’avancer, Edward se doutait que la suggestion mettrai la concernée dans tous ses états.

Aussi se contenta-t-il de rebrousser chemin en direction de la porte du château. Arrivée il se retourna, une expression blasé sur le visage. Et lança à la sorcière :

« Moi je pense que c’est vous qui choisissez d’être malheureuse. »

Il ouvrit la porte. Rentra dans l’enceinte de l’école. Referma la porte. Il y laissait son pull. Tant pis un bon chocolat chaud pour s’en consoler et il passerait à autre chose.

@Gabrielle Thomson

Sujet: Re: << Malgré les apparences ... >> [For Chanty ♥] 2/2/2013, 22:53

<< Sans Issue. >>

Le jeune homme ne veut pas comprendre, eh bien, grand bien lui fasse ! Peu m'importe qu'il s'intéresse ou non à ma vie. A quoi bon lui chercher sans arrêt des excuses, du fait qu'il ne peut pas comprendre ou que ce n'est qu'un élève. Non ! Il est assez âgé et mature dans son genre pour se mettre à ma place et comprendre un minimum ce que je peux ressentir. Alors s'il ne veut rien faire d'autre que de me rabaisser et m'accuser pour que je me sente coupable, qu'il le fasse !

Je crois qu'il est temps pour nous deux de délier nos chemins, de les séparer. Nous avons assez perdu de temps l'un l'autre, pour continuer nos chamailleries sans but apparent. A quoi bon continuer ce débat sans issue possible ? Quoi que l'on fasse, nous ne tomberons jamais d'accord. Je ne sais pas si cette discussion m'aura apporté grand chose. Mais notre rencontre m'aura permis de couper court à ma désolation sans fin. Je n'y pense plus, désormais. Cela n'empêchera pas le sentiment de revenir à la charge dans quelques jours, voire quelques heures. Mais il a disparu de mon esprit pour la soirée. Alors quoi qu'Edward en pense, je lui en suis un peu reconnaissante, au fond. Il m'a aidée inconsciemment. Car je ne pense pas que c'était son but premier. Il se languissait bien, à vue d'oeil, de ma situation précaire.

Mais notre discussion a l'air de l'ennuyer plus que profondément, et le froid, que je ne ressens pas, moi, ne l'aide pas. Il est transi et rêve plus que tout de partir se réchauffer au château. Alors, il me lance de son ton blasé :

« Moi je pense que c’est vous qui choisissez d’être malheureuse.»

Et puis sans aucun autre mot, il se dirige d'un pas rapide vers le château, et il disparaît dans les ténèbres protectrices.

Il a surement raison. Enfin, au fond, je crois que j'en suis consciente. Mais je ne veux pas me l'avouer. J'ai toujours vécu avec cette tristesse, comme compagne de jour et de nuit. Que serait Joanna Stacy's, sans ses dépressions plus que fréquentes ? Qui serais-je sans cela ? Ma personnalité est basée sur mon histoire, et je dois m'y faire. Alors, une nouvelle aube de pensées naissent en moi. Pourquoi continuer à renier celle que je suis ? Pourquoi souffrir seule ? Pourquoi vivre avec ce fardeau ? Non je n'ai pas décidé de me confier. Juste m'accepter telle que je suis, ne pas avoir honte de ma peine, et laisser les choses se faire naturellement.

Alors je murmure, comme une réponse à moi-même :

« J'assume totalement. »

[Fin. Ca a été un plaisir de RP avec toi, et tes écrits sont magnifiques, comme toujours :3 A quand tu veux pour une suite ! :33]