"Je ne t'aime pas, tu ne m'aimes pas, donc on peut dire que tout va bien non ?" PV Carrie Bellson

Messages : 16 Date d'inscription : 16/12/2012

Une autre journée commençait dans le château presque vide pendant les vacances de Noël. Euphoria, bien qu'étant rentrée chez elle pour les fêtes, avait eu l'opportunité de pouvoir rentrer plus tôt. Ce qu'elle n'avait pas fait de plein gré. On ne peut d'ailleurs pas réellement parler d'opportunité vu que son père l'a quelque peu forcée. En effet, celui-ci avait "trop de travail" pour pouvoir s'occuper de sa fille adorée. La jeune Rosier craignait que son père n'ait pris la grosse tête à cause de son poste. Mais apparemment, ce n'était pas le cas, enfin d'après ce qu'il disait. Autant était-il qu'il avait renvoyé sa fille à Poudlard sans autre forme de procès alors que celle-ci ne lui traînait même pas dans les pattes. Elle qui avait été plus proche de lui que n'importe qui. Mais bon, elle allait s'y faire, il lui fallait juste un peu de temps et il fallait juste qu'elle s'occupe l'esprit.

La jeune fille marchait dans sa salle commune vide, seule ou presque, état faisant du tableau qui l'appelait depuis une bonne demie-heure pour lui faire la cour. Prise dans ses pensées, elle ne l'entendait même pas. Si cela avait été le cas, celui-ci aurait très certainement aller dû squatter dans un autre tableau vu le traitement qu'elle lui aurait réservé. Autant est il qu'au bout d'une bonne heure, la chaleur de la cheminée commençant à être trop forte pour elle, elle sortit de la salle afin de se promener dans les cachots. Toutes ces vieilles pierres étaient silencieuses et c'était bien ce qui lui plaisait dans cet endroit : pas trop de bruit si tu sais où chercher. La seule chose à laquelle elle ne s'attendait pas était de rencontrer quelqu'un dans son lieu de promenade. Une Serdaigle qui plus est, d'après ses vêtements. Et en plus plus jeune qu'elle. Ce n'est pas qu'Euphoria n'aimait pas les Serdaigles, mais elle avait tendance à juger avant de connaître et pour elle les Serdaigles, à moins que ceux-ci ne lui prouve le contraire, et croyez-moi cela est difficile, n'étaient que des poussins prêts à se faire écraser sous le poids d'un livre poussiéreux.

La sang pur lança un regard dédaigneux à la jeune fille et redressa la tête. Qui était-elle ? Et que faisait-elle dans les cachots près de la salle commune des Serpentards ? La fille du Ministre savait déjà qu'elle ne l'aimait et espérait que ce soit réciproque : quoi de plus amusant qu'une petite embrouille ? Sur ce, elle entama tout de même la conversation. Pas très aimablement il va s'en dire même si ses premières paroles ne furent pas assassines.

-Je pourrais savoir ce que tu fais là ? Je ne te demande pas ça par curiosité, comme tu l'auras très certainement deviné. C'est juste que cela peut paraître louche qu'une Serdaigle traînant près de la salle commune des Serpentards. Tu ne trouves pas ?

Je marchais. Prenait l'air en ces derniers jours de vacances. Enfin ça c'était la version officielle. Pourquoi je déclarerais ouvertement aux professeurs et aux Serpentards que je m'en allais leurs pourrir leurs couloirs avec de la Poudre d'Obscurité instantanée du Pérou ? A part si j'étais une férue des heures de colle, je ne vois absolument pas pourquoi..

Les pierres froides des cachots répandaient en moi une agréable fraicheur. Ma peau nue frottait contre le aspérités du sol. C'était un bonheur, comme ces gâteaux qui viennent d'un vendeur très renommé et qu'on ne mange qu'une fois dans nos vie. A chaque bouchée, on en profite tellement. A chaque pas, un feu d'artifice de bonheur. Un geste tout simple, un pas. Et un sourire s'affiche sur votre visage.

J'étais bientôt arrivée à destination. Je comptais sur le fait qu'il n'y ai personne à Serpentard à cause des vacances pour réalisé ma blague " à retardement". Lorsque j'arrivai au dernier cachot avant la salle commune, je vis l'endroit parfait. Une cache dissimulée, qu'on ne repère pas au premier abord. J'allai m'accroupir lorsqu'une voix retentit non loin de moi.

" Je pourrais savoir ce que tu fais là ? Je ne te demande pas ça par curiosité, comme tu l'auras très certainement deviné. C'est juste que cela peut paraître louche qu'une Serdaigle traînant près de la salle commune des Serpentards. Tu ne trouves pas ? "

Ces paroles avaient été prononcées d'une voix d'où perçait le dédain. Une voix où perçait son dégoût pour moi. Cette dernière constatation me fit me retourner brusquement. Je le dévisageai ouvertement, un air exagérément hautain plaqué sur mon visage.

Un nez droit, une dentition parfaite, des lèvres fines donnaient un air de poupée à la jeune femme qui me faisait face. Elle avait aussi de longs cheveux blonds raides, une peau très pâle, des yeux verts (trop) éclatant. Rapidement, une théorie dans laquelle la Serpentarde qui était devant moi était une vampire assoiffée de sang s’échafauda en moi. Si c'était le cas, je la tuerais et me glorifierais de sa mort auprès de tout les élèves.

Quittant mes douces - et puériles - pensées, je la regardai droit dans les yeux et lui répondit d'un ton dédaigneux :

" Je l'ai effectivement parfaitement deviné. Venant d'une personne à l'air aussi arrogant de toi, aucune curiosité ni aucune gentillesse ne se fait attendre. Juste du mépris envers l'autre. C'est chouette d'être superficielle et imbus de soi-même tu ne trouves pas ? Pour répondre à ta chère question, les cachots sont à tous le monde.

J'étais là, au milieu d'un couloir qui était prévu, à l'origine, pour une mauvaise blague et qui devenait un terrain de joute verbale. Et pieds nus qui plus est. J'aime la vie à Poudlard parfois. Je commençai à me retourner et à partir d'ici, pensant sans doute que la jeune fille qui me faisait face n'allait pas me retenir.

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